Grandes entreprises : les femmes aux portes du pouvoir

 Aujourd'hui, 100 % des PDG du CAC 40 sont des hommes. « Isabelle Kocher, à la tête d'Engie, est la seule femme directrice générale du CAC, mais elle n'est pas présidente », récapitule Floriane de Saint-Pierre, consultante en ressources humaines et fondatrice de l'observatoire sur la gouvernance des sociétés cotées Ethics & Boards. « Quant à Sophie Bellon chez Sodexo, elle est la seule femme présidente de conseil, mais elle n'est pas DG. » La France se targue de remporter la palme européenne de la féminisation des instances dirigeantes. La loi Copé-Zimmermann, en vigueur depuis 2011, a contraint les grandes sociétés françaises à se doter, au 1er janvier 2017, d'un conseil d'administration comptant au moins 40 % de femmes. Les résultats sont là, confirment les tout derniers chiffres sur la féminisation des instances de gouvernance d'Ethics & Boards, que « Les Echos Executives » se sont procurés pour une publication en exclusivité. Des comités exécutifs et de direction toujours imprenablesAu 28 février 2018, les conseils d'administration et de surveillance du CAC 40 comptaient 42,3 % de femmes, ceux du SBF 120, 42,6 %. «  En 2017, pour la troisième année d'affilée, le nombre de femmes élues en assemblée générale dans le SBF 120 a dépassé celui des hommes : 103 femmes et 78 hommes. », souligne la consultante. Kering affiche même un conseil d'administration féminisé à 60 %. Ironie du sort : le groupe ne devra plus élire de femmes désormais, sous peine de voir son quota d'hommes passer sous la barre des 40 %, et de se retrouver… hors la loi. D'autres entreprises peuvent se targuer d'un conseil d'administration majoritairement féminin : Engie (56,2 %), Alten, Elior, Spie (55,6 %), Ipsos, Icade, et Vivendi (54,5 %). Les administrateurs risquaient gros en ne faisant pas de place à leurs collègues féminines : la loi prévoyait ni plus ni moins que le gel de leurs jetons de présence si l'objectif n'était pas atteint ! La menace du bâton a parfaitement fonctionné, sauf dans trois entreprises. LafargeHolcim affiche, sans complexe, un conseil féminisé à seulement 8,3 %, TechnipFMC à 21,4 % et Airbus à 25 %. De droit étranger, ces sociétés ne sont pas obligées de se conformer à la loi Copé-Zimmermann.

Lire l'article complet sur le site de Lire l'article complet sur le site de LES ECHOS
Your Internet Explorer version is outdated. Upgrade it, or download Google Chrome for a better experience.